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Bordures du champ secret
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4 novembre 2012

Nous ne nous verrons plus

 

 

Nous ne nous verrons plus à la Gare de l’Est
Ni le marchand de marrons, les passants à buée
Ni le tableau de Luce avec ses soldats bleus
Ni l’hiver prochain n’y pourront  rien changer 
Saint-Laurent à sept heures écoute son clocher
J’entends le bus ligne trente dans le petit matin
Le boulevard un flot où se perd mon regard
Nous ne nous verrons plus au Faubourg-Saint-Martin
J’ai les Poèmes à Lou devant moi sur la table
Le garçon murmure Un bel obus semblable
Qui éclate en passant dans ma tasse de café

Je savais à vingt ans les amours improbables
Guillaume pardonnez-moi, des amours banales
Je ne pourrai jamais retenir les passants
Arrêter le matin avant qu’il ne commence
Toujours le temps m’emporte une station trop loin

 

 

 

© jpr 04 novembre 2012

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