Invisibles
Les jeunes hommes invisibles
peuplent les squares
les gares, les jungles
En marche depuis toujours
Chaque chute les voit revenir
Pour vivre il faut partir
Ils partent
La nuit le jour n’ont d’autre sens
Cachette repos faux-départs
Retours
Les jeunes hommes invisibles
Bakhtawar, Aimal et Teri aux yeux noirs
ont une mère au pays
Le soir, le matin, la journée entière
Elle regarde la carte
En esprit
Où l’Amour, le Fragile, le Doux
Ont passé
Mon fils est ailleurs, mon fils est ici
La mère de Sharbaz
A la main sur son cœur
Elle sait que dans les stades
Ce n’est pas son enfant
qui fait lever la foule
les yeux sur l’arrivée
les yeux sur le vainqueur.
© JPR 05 août 2012